Marion Ancelme

D'ici et d'ailleurs | du 11 mars au 12 juillet 2020 

Dossier de Presse

« créer pour ouvrir sur de nouveaux possibles»

Aujourd’hui le cheminement artistique et humain de Marion Ancelme l’amène à interroger plus que jamais la question du déterminisme. Les pièces de cette exposition questionnent ce que sont nos véritables choix, notre libre arbitre et ce qui est de l’ordre de la nécessité voire de la loyauté. Un déterminisme en lien direct avec la naissance, son lieu, son époque. À travers ses recherches plastiques il y a une volonté de mise en mouvement pour tenter de redistribuer les cartes : le mouvement, le déplacement, le voyage, pour repartir d’après un nouveau paradigme.

Ce travail vers l’ouverture peut à tout moment lors de son processus être insidieusement rattrapé par toutes sortes d’enfermements et les œuvres finales en garder les stigmates. Ses recherches sur le déterminisme passent par l’utilisation de trois médiums dans une approche globale : la photographie, la céramique et la peinture.

La photographie


..il y a une première série de photographies réalisées en Inde, pays où le déterminisme a une résonance particulière au travers du système de castes. Ce sont des photographies de pieds de la population en mouvement (ville de Mumbai où la densité de la population est l’une des plus forte en Inde). Elles sont les premières d’un travail de recherche et sont à l’origine de céramiques intimement liées. Une deuxième série de photographies fait apparaitre des espace-temps entre deux mondes comme une ouverture possible à la recherche de son propre monde.

Céramique


...la céramique : à travers la terre, la céramique, elle interroge charnellement la question du déterminisme. Elle crée des matrices en terre, point de départ à une naissance ou renaissance possible, faire naître de la terre une matrice qui va être déterminante. De ces matrices naissent d’autres travaux en céramique. Ce sont des créations de silhouettes d’enfants porteuses d’univers Singuliers en devenir, ou peut-être déjà déterminés.

Peintures


..la peinture : silhouettes d’enfants peintes, enfants en recherche de leur identité et des directions qui vont s’offrir à eux. Ses réalisations picturales évoluent en même temps que son travail de céramique et de photographie avance. Tout est lié, les différents médiums se nourrissent les uns des autres, ses différentes approches permettent à Marion Ancelme de ne pas rester enfermée dans une dimension connue mais d’aller toujours vers de l’inconnu, peut-être comme l’illusion d’échapper à un certain déterminisme.

PARCOURS DE MARION ANCELME


Après des études aux Beaux - Arts de Reims, une expérience professionnelle en milieu caritatif en France et à l’international, et des études d’art-thérapeute à l’Institut National d’Expression, de Création, d’Art et Thérapie (INECAT) à Paris, elle poursuit son parcours d’artiste plasticienne comme un voyage dans lequel ses questionnements autour de l’individu demeurent centraux. Son approche s’inscrit dans le mouvement d’artistes de l’émotion et en un certain sens, elle réalise un art humaniste qui exprime « une vision sur ce que l’on inflige aux hommes ». 

Le réalisme contemporain des individus interroge et fait naître en elle la nécessité de sublimer certaines réalités pour pouvoir continuer à avancer. Son travail de création tourne autour de l’individu sous l’angle d’un processus de reconsidération à travers la question du déterminisme : « créer pour ouvrir sur de nouveaux possibles ». Par la création elle cherche à transformer, faire naître, réparer, ouvrir, libérer… Son travail n’est pas une prise de position politique, ni ne relève d’une démarche sociologique. Il est surtout un regard sur la condition humaine et ses contraintes existentielles. En tant qu’artiste humaniste, sa démarche se situe particulièrement au niveau de l’émotionnel.

C’est l’émotion qui la pousse à agir, à créer. Plus elle est traversée par les réalités humaines et plus l’action de créer devient pour elle une nécessité, dans un mouvement allant « de l’émotion vers la création ». Une citation de Francis Ponge lui a fait prendre pleinement conscience de pourquoi elle a cette nécessité, et non l’envie, d’être artiste : « la fonction de l’artiste est fort claire : il doit ouvrir un atelier, et y prendre en réparation le monde, par fragments, comme il lui vient ».

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