Edwige Aplogan

Dates | du 29 juin au 14 juillet 2019

Le Point ACA-FAP
Edwige Aplogan, artiste née au Bénin, travaille et vit à Paris.

Sa première exposition a lieu en 1990 à Abidjan en Côte d'ivoire. Depuis 1994 elle se consacre totalement aux arts plastiques (elle a exercé la profession d'avocate pendant quinze ans) s'ouvrant ainsi un champ de création, de réflexion et de sentiments. « Adoucir la rigidité d'une société qui oublie parfois l'humain. Résister. » Elle privilégie tantôt les regards intimistes sur la femme, la musique, la littérature, le quotidien ou les relations humaines, tantôt les sujets plus socio-politiques, témoignant d'un certain engagement « face aux soubresauts qui agitent le monde, les injustices criantes ou les absurdités et autres incohérences avec lesquelles nous devons composer. Cette peinture, c'est aussi recréer des univers plus harmonieux, des narrations de vies sublimées, de recherche d'équilibre… pour un supplément de rêve. »
Pastel et acrylique : ses réalisations sont de tendance symboliste.

En 2000 elle se met à la sculpture (fils de fer et plexiglas), tout en continuant la peinture. Les sculptures réalisées faisant plus explicitement référence aux éléments de la culture africaine.
Depuis 2010, année du cinquantenaire des indépendances des pays africains francophones, elle crée des emballages en tissu ou « drapés » de monuments et de bâtiments publics ou privés. Au Bénin, à Strasbourg, à Paris (UNESCO), à Bordeaux, ses œuvres sont un hommage à l'Afrique et à sa Diaspora. Edwige Aplogan fait un travail de mémoire pour les déportés d’Afrique : en 2012, à Ouidah au Bénin sur l’ancienne place de la vente aux enchères des esclaves, elle réalise un drapé en y ajoutant les drapeaux des pays de la Diaspora vers lesquels ont été déportés les esclaves. Le concept du drapé s'est enrichi en 2017 à la villa Arson à Nice avec l’ajout de drapeaux des mouvements indépendantistes des départements et territoires français d'outre-mer. Son souhait est de réaliser si possible, tous les ans ou tous les deux ans, un “drapé interpellant nos indépendances de façade, et ces aspirations à la liberté qui tardent à venir.
L’exposition à la galerie Canopy


L’exposition présente une série de grands formats et quelques-uns des drapés d’Edwige Aplogan.
Tels des moments de narrations, d’histoires de corps, d’énergies, de libérations, de femmes, nous sommes invités à nous assoir et à entendre la conteuse. Loin de s’emprisonner dans un seul lieu du discours, l’artiste parcourt les supports variés par ses couleurs, ses matières et ses expérimentations qui, bien souvent étant prises dans la moustiquaire de nos biais culturels, tentent de nous faire entendre des réalités nouvelles. C’est cette intimité que la galerie Canopy partagera avec vous du samedi 29 juin au dimanche14 juillet 2019.
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